Les dents devitalisees
Conserver ou extraire ?
Une dent est naturellement parcourue au sein de sa racine par un « paquet vasculo-nerveux », un nerf, une artériole et une veinule, c'est cet ensemble qu'on appelle "la pulpe" qui confère à la dent "la vie".
La dent est en effet un organe vivant, au même titre, que les autres organes de l’organisme, des échanges métaboliques ont lieu entre le corps et la dent, celle-ci est par exemple capable d’un processus de guérison après une atteinte carieuse.
Au début du siècle dernier, lorsqu’une dent était trop altérée par la carie ou par une infection, que des bactéries avaient pénétré le paquet vasculo-nerveux et que la vitalité de la dent n’était plus conservable, on procédait à l’extraction de la dent, car il n’était pas concevable de conserver une dent « morte », susceptible de s’infecter, dans un organisme vivant.
Puis, les techniques ont évolué et il est devenu possible de désinfecter la dent, de la remplir d’une pâte antiseptique, et donc de prétendre à sa conservation. Néanmoins, la dent « dévitalisée », sèche, se fragilise et devient cassante. Il est alors recommandé de la protéger en la recouvrant d’une coiffe prothétique.
Cette approche est celle partagée par la grande majorité des chirurgiens-dentistes.
Le chirurgien-dentiste évitera le plus possible de dévitaliser une dent, sachant que ce processus fragilise la dent et la laisse sans défense devant les agressions extérieures.
Pourtant, certains chirurgiens-dentistes ne partagent pas cet avis !
Ils considèrent que, compte tenu de l’anatomie des racines dentaires très complexe, le paquet vasculo-nerveux de la dent présente énormément de ramifications, de canaux secondaires et qu’il est absolument impossible de désinfecter et de stériliser la totalité de la dent.
Par conséquent, il restera, en permanence des germes microbiens qui essaimeront dans le reste de l’organisme. Ils soupçonnent ces germes de créer et d’entretenir un certain nombre de maladies. Ils proposent donc d’extraire complétement la dent dont la pulpe est atteinte afin d’éradiquer toute forme d’infection.
Que dit la Science ?
La majorité des dentistes reconnaît que l’anatomie des racines est très complexe et que par conséquent, il est illusoire de prétendre à l’élimination totale des germes et bactéries. Pourtant, cette même majorité considère qu’il serait exagéré de procéder, sans discernement à l’extraction de toutes les dents dévitalisées ou devant être dévitalisées.
L'avis de la Green Dentisterie :
Il nous semble que la réalité est comme souvent « au milieu » et que le chirurgien-dentiste « Green » scrupuleux devra se livrer à une analyse, au cas par cas, en tentant, tout d’abord à tout prix la conservation de la vitalité de la dent, conscient qu’en cas de dévitalisation, la conservation de la dent peut être compromise.
Puis, en cas d’échec de la conservation de la vitalité, considérer l’anatomie de la dent en question, les chances de succès d’un traitement de dévitalisation bien mené, en utilisant les meilleures techniques actuelles, en isolant la dent à l’aide d’une digue, en utilisant profusion d’antiseptiques, en réalisant le traitement sous microscope, sans omettre d’examiner également l’état général médical du patient et l’environnement de la dent incriminée.
Si réellement les chances de succès d'une dévitalisation bien menée sont faibles et que l'état du patient suggère qu'il vaut mieux extraire la dent, alors le dentiste "green" procédera à l'extraction de la dent en question.